L'OSAS : Chapitre 8 - Les liens du sang

28/02/2014 17:36

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Stephen esquissa une grimace lorsqu’il sentit son sang se verser gouttes par gouttes dans le petit encrier. Cette façon de procéder lui était connue mais cela ne voulait pas dire qu’il approuvait.

Le récipient était au quart rempli quand Alistair lui fit signe qu’il pouvait arrêter. Stephen lécha sa blessure et celle-ci se referma aussitôt. Le sang qu’il avait dans la bouche n’avait pas vraiment le gout de sang. Peut-être parce que c’était le sien, il n’en savait rien, mais celui-ci ne l’attirait pas. Il lui fallait du sang d’êtres vivants pour qu’il ressente ce sentiment de faim.

Usdean donna le morceau de peau ainsi que l’os à Stephen puis se recula et retourna s’asseoir auprès de Siwhan.

Alistair posa l’encrier sur la table basse au centre du cercle de canapé et de fauteuils et invita Stephen à s’approcher. Le jeune homme s’avança, se mit à genoux posa le parchemin et regarda le maître vampire.

-          Ecris ton nom, ordonna-t-il d’une voix sèche.

-            Je ne connais que mon prénom, avoua le jeune homme.

-            Ecrit le nom de famille de ton tuteur alors.

-            Sans vouloir vous offenser, intervint Eliott, je préfèrerais rester à l’écart de vos trucs vampiriques.

-            Il faut qu’il y ait à la fois un nom et un prénom d’écrit sur le parchemin, répondit posément Alistair.

Elliott se tut, puis au bout d’un moment, acquiesça, vaincu.

Stephen plongea la pointe de l’os dans l’encrier et se mit à tracer des lettres d’un rouge profond sur le morceau de peau.

-          Ensuite ? demanda-t-il quand il eut terminé.

-          Tu signes et tu n’oublies pas d’écrire la date.

-            Quoi, c’est tout ? dit Mel, les sourcils relevés. Juste une signature, pas de tour de magie, rien ?

-            Stephen ne pactise pas avec le diable, mademoiselle, répondit Alexander. Il fait juste un serment d’allégeance sous forme écrite. Si un jour notre clan ne le satisfait plus, il a le droit de le quitter à condition qu’il ait l’autorisation du maître. S’il nous trahis par contre, il sera sévèrement puni, ajouta-t-il en fixant un regard sans fond sur Stephen.

-            J’ai fini, dit celui-ci en se relevant sans avoir remarqué la menace, le parchemin à la main. Je fais partie de votre clan désormais.

Alistair lui prit le papier des mains et l’inspecta quelques instants. Puis il regarda Alexander et sourit.

-          Nous avons un nouvel adjoint, lieutenant.

 

***

 

-            Sous-lieutenant ? répéta Riley incrédule lorsque Stephen les rejoint dehors après que les vampires soient partis dans leur chambre pour le reste de la journée.

-            Ouais, répondit Stephen. Apparemment, mon sang et mon ancienneté font de moi un haut gradé dans leur hiérarchie.

-            On forme sérieusement un groupe de malade, dit le lycan en secouant la tête. D’un côté on a la fille de Lucifer, et de l’autre on a le chef du clan de vampire le plus puissant de l’état.

-            Je ne suis pas le chef, Riley. Alexander est supérieur et, pour être honnête, je ne pense pas que cela me plairait de commander.

-            T’es soumis, intervint Sam, une pomme à la main. Dans une meute tu serais le soldat Omega, même avec ton sang et ton ancienneté.

-            Elle n’a pas tort, renchérit Riley. Impose-toi, mon vieux. T’es sous-lieutenant, faut montrer que tu mérite ce grade.

-            Ouais, sûrement, marmonna le vampire en arrachant une touffe d’herbe.

Quand il était sorti rejoindre les lycans, ceux-ci n’étaient pas dans la cour. Stephen avait dû marcher un petit peu et faire le tour du château pour le retrouver assis dans l’herbe d’un immense jardin, en train de bavarder.

La propriété d’Alistair était gigantesque. Elle lui rappelait les châteaux des grands rois de France, du genre Versailles. Le bâtiment en lui-même était stupéfiant.

Il était divisé en trois parties : la plus grande était au milieu, droite, et était le bâtiment principal duquel il était sorti quelques instants auparavant. A gauche de celle-ci, perpendiculairement, était une écurie, vide mais luxueuse. Et à droite, parallèle à l’écurie, se trouvait une église. Ou tout du moins, les restes d’une église.

Le bâtiment ne tenait debout que par miracle. Les vitraux étaient tous brisés et les portes ne tenaient plus sur leurs gonds. Stephen se demanda si c’était Alistair qui l’avait mise dans cet état. Ce ne serait pas étonnant. Les églises sont interdites d’accès aux vampires et la pureté des lieux les affaiblis lorsque qu’ils s’en approchent. Tout vampire qui se respecte abandonnait la religion une fois transformé. Pour son propre bien.

Stephen décroisa ses jambes et les étendit devant lui en jetant la tête en arrière. Le soleil se versait sur son visage et le réchauffait. Il repensa à Siwhan et aux autres vampires. Comment pouvaient-ils vivre sans la lumière du soleil ? Le jeune homme se rappelait que lorsqu’ils étaient allés à l’aéroport, Siwhan avait dû s’enduire le corps de crème solaire et cela n’avait même pas totalement été efficace. Dans l’avion et lui avait montré des traces de brûlures.

-          Je me fais chier, dis soudainement Riley.

-            T’en veux un morceau ? demanda Sam en lui tendant sa pomme.

-            Je ne suis pas un lapin, je bouffe autre chose que des plantes.

Sam et Stephen échangèrent un regard.

-            Tu sais, dit la jeune femme en s’asseyant juste en face du lycan, je dois avoir quatre fois ton âge, alors respecte moi un peu plus. Ce n’est pas parce que je suis une femme que mon autorité ne marche pas.

-          On ne fait pas partie de la même meute, siffla-t-il.

-            Ok. J’ai compris, tu m’en veux encore de t’avoir quitté sans même une explication.

-            Laisse tomber, dit Riley en se levant.

-            Si tu me donne cinq minutes je peux t’expliquer…

-            J’ai dis laisse tomber, t’as comprit ! cria le lycan en faisant volte-face en en marchant à vive allure jusqu’aux portes arrières du château.

Sam s’était levée à son tour mais elle ne sembla pas vouloir suivre le lycan. Un silence tendu s’installa, lequel n’était brisé que par le pépiement des oiseaux dans la fontaine au milieu du parc. Le vent faisait voler les longs cheveux roux de la lycan. Elle était belle. Stephen se racla la gorge puis leva les yeux vers elle.

-            Je ne suis pas un expert en relations amoureuses, commença-t-il, mais il me semble que Riley éprouve toujours des sentiments à ton égard.

-          Tu crois ? demanda-t-elle craintivement.

-          Oh que oui.

-          Fais chier…

 

***

 

Le reste de la matinée passa lentement. En début d’après-midi, Alexander demanda à Alistair de lui raconter ce qui s’était passé à l’aéroport. Le maître vampire lui fit un rapide compte rendu. Le lieutenant mit son poing sous son menton et médita les nouvelles données quelques secondes avant de demander.

-            Y avait-il un dominant parmi les loups qui vous ont attaqué ?

-            Non, pas quand je suis arrivé en tout cas. Elliott, le démon, en avait déjà tué quelques uns avant que je sois là. Il se peut qu’il en ait eut un. Pourquoi ?

-            Un alpha n’aurait pas laissé une vingtaine des siens s’occuper d’un groupe d’Outres aussi variés que celui de tes amis. Il devait bien en avoir un dans le tas.

-            Usdean en a épargné un, se souvint le maître brusquement. Peut-être qu’il s’agissait d’un alpha. Il faudrait lui demander.

-            Non, laisse tomber, répondit le Suédois en balayant l’air de la main.

Si cela avait été n’importe quel autre vampire, Alistair lui aurait déjà montré qui était le chef. Mais Alexander n’était pas n’importe quel vampire. Peu de gens au sein du clan comprenait pourquoi Alistair était le maître et pas Alexander. Et peu de gens connaissait la vraie nature du lien qui les unissait.

-            Alexander, j’ai besoin de ton aide, chuchota le maître vampire. Il faut qu’on élimine ce groupe de créatures de la lune avant qu’elles ne mettent la main sur Stephen. Si l’hybride tombait entre leurs pattes, ils l’utiliseraient pour nous tuer. Nous leur avons causé trop de problèmes par le passé, et ils s’en souviennent très bien. Ces créatures ensevelissent leurs morts pour les honorer et leur donner droit à la vie dans l’au-delà mais quand tu as tué leur chef il ne leur restait plus rien à enterrer. Le moindre signe de faiblesse de notre part signera notre perte. J’ai besoin de mon lieutenant.

Alexander fixa Alistair sans ciller. Il considéra la question quelques instants puis soupira.

-            Tu sais que tu peux compter sur moi. Je suis ton aîné, j’ai vécu plus de drames que personne d’autre et je sais reconnaître une situation urgente quand j’en vois une. Quand je t’ai retrouvé baignant dans une flaque de boue à moitié mort, je n’ai pas hésité à te transformer en l’un des nôtres. J’ai vu avec quelle ardeur tu t’accrochais à ta pauvre vie de mortel. Siwhan et Usdean s’ont-ils au courant ?

-            Bien sûr que nous. Si je leur disais que j’avais été humain ils ne me feraient plus confiance. Et le Conseil me renierait.

-            Tout comme tu as renié ta fille ? demanda Alexander en haussant un sourcil.

-            Oui, répondit-il tristement. C’est pour ça que je m’en veux autant. Je l’ai chassé car elle n’était pas pure, alors que moi-même je ne le suis pas. Mais je ne pouvais pas avouer mon ascendance humaine au Conseil, il ne m’aurait jamais prêté allégeance sinon. Tu n’imagines pas à quel point je regrette, Alex. Ma propre fille, le sang de mon sang.

Alexander posa une main rassurante sur l’épaule d’Alistair. Le maître vampire lui sourit tristement puis il passa une main sur son visage, comme pour chasser des souvenirs.

-            Promets-moi de ne jamais leur dire.

-            Cela fait plus de mille-cent ans que je garde le secret, Alistair.

Le maître vampire acquiesça. Il regarda les rideaux sombres et s’imagina la chaleur du soleil sur son corps. Ce que ça ferait de ressentir autre chose que le froid. Son esprit s’égara un moment dans le passé. Un passé qu’il aimerait oublier.

Ils habitaient dans le sud des Etats-Unis, au début du XIXème siècle, et la chasse aux sorcières et aux démons était très en vogue à cette période. Siwhan et Usdean étaient présent ce jour là. Leurs deux mères avaient été forcées de se dévoiler aux rayons du soleil. Ils avaient assisté à la scène depuis la fenêtre à barreau de la cave de l’Eglise Alistair était venu les sortir de là dès que les deux femmes avaient été réduites en cendres. Elles avaient brûlée instantanément mais ni l’une, ni l’autre n’avait émit un seul son pendant leur longue agonie.

Alistair se rendit compte qu’il pleurait quand Alexander lui mit un mouchoir en tissu entre les mains. Il s’excusa et essuya les larmes sans regarder son créateur. Il n’avait pas montré tant de faiblesse depuis la mort des deux femmes. Mais Alexander comprenait ce qu’il ressentait. Lui aussi avait été présent. Il avait transformé le moine qui avait capturé et enfermé les enfants dans la cave.

-            Je te dois plus que la vie, Alex, dit-il au bout d’un moment.

-            C’est les liens du sang, mon ami, répondit le suédois en esquissant un sourire.

-            Parlons d’autre chose, si cela ne te dérange pas. Je ne suis pas très à l’aise avec le sentimentalisme ces temps-ci.

-            Oui, je vois ça, dit le vampire en plongeant son regard caramel dans celui d’Alistair. Revenons-en aux enfants de la lune de l’aéroport.

-            Bonne idée, acquiesça Alistair.

-            Que sais-tu sur eux ?

-            Je sais qu’ils agissent en alliances. Les changeurs de peau ce sont alliés au lycans. Ils réunissent un maximum d’Outres pour pouvoir s’emparer de Stephen plus facilement.

-            Y avait-il des changeurs de peau à l’aéroport ?

-            Non.

-            Tu en es sûr.

-            Certain. Il n’y avait que des lycans. Pourquoi ?

-            Juste pour savoir leur fonctionnement. Apparemment, les lycans préfèrent agir eux-mêmes plutôt que de laisser la place aux métamorphes. Leur alliance n’est pas entièrement consentie. Les métamorphes font le boulot facile et les lycans s’occupent des choses sérieuses.

-            Ça peut nous être utile pour nos recherches ça ? demanda Alistair, sceptique.

-            Oui, et pas qu’un peu. On sait désormais que c’est un mâle alpha de la race des lycans qui a organisé l’alliance.

Et il n’y a pas beaucoup de dominants en Californie. Cela va donc faciliter la localisation de la meute, ajoute-t-il en dépassant Alistair.

-          Où vas-tu ? demanda ce dernier.

-            Poser une ou deux questions à nos amis lycans que tu as gentiment ramenés ici.

-            Sur ?

-            S’il y a des gens capables de nous donner des noms, ce sont bien eux, répondit-il en se retournant vers le maître. Ils vivent en Californie depuis longtemps, ils doivent bien connaître un ou deux noms de mâles alpha.

 

***

 

Riley était sous la douche quand il entendit des coups à la porte. Il leva les yeux aux ciels et fit couler l’eau encore plus fort. Il n’aimait pas être dérangé, surtout quand il était à poil.

Les coups reprirent de plus belle mais le lycan continua de les ignorer jusqu’à ce qu’un crac sonore résonne dans ton l’étage.

Riley se précipita sur sa serviette et l’enroula autour de ses hanches. Il sortit de la douche, prêt à voir des lycans partout dans le château mais il n’entendait aucun bruit. Ce n’est que quand une écharde de la longueur du pouce lui entra dans le pied qu’il réalisa qu’il manquait quelque chose au décor de la salle de bain.

Il regarda ses pieds et vit qu’il marchait sur la porte qui avait été arrachés de ses gonds. Et dans l’encadrement de la porte, Alexander le toisait, les mains sur les hanches.

-            Répondre ne t’aurais rien coûté, tu sais, dit-il en entrant dans la salle de bain. Et cela m’aurait épargné de détruire une porte, ajouta-t-il en contournant le malheureux morceau de bois allongé sur le sol. Je peux te poser une question ?

-            Moi d’abord, répondit le lycan en resserrant la serviette autour de sa taille et en mettant un maximum de distance possible entre lui et le vampire. Vous me voulez quoi ?

-            Comme je viens de te le dire, je voudrais te poser une question. Je n’ai pas trouvé ta copine mais je pense que tu feras l’affaire.

-            Sam n’est pas ma copine, marmonna-t-il. Faites vite alors. C’est quoi votre question ?

-            Qui sont les mâles alpha de Californie et où vivent-ils ?

-            Et je suis censé vous donner une réponse ? demanda le lycan en ricanant. Je sais pas si vous avez remarqué mais je ne fais pas franchement partie d’une meute. Ces choses là ne me concernent pas. Trouvez Sam et elle aura certainement quelques noms à vous donner.

Alexander ne répondit pas. Il regardait un coin de la serviette autour de la taille du lycan, perdu dans ses pensées.

-            C’est à propos de la meute qui en veut à Stephen, c’est ça ? demanda Riley pour briser le silence qui devenait gênant.

-            Oui, répondit le vampire en le regardant dans les yeux de nouveau. Nous pensons qu’avec un ou deux noms nous arriverions à localiser la meute.

-            Oui, ça y a des chances. Encore faut-il que vous en ayez, des noms. Allez voir Sam, sérieusement. Elle est bien plus vieille que moi. Elle en sait d’avantage sur les meutes que n’importe qui.

-            Oui, mais elle a une certaine appréhension avec les gens de mon… espèce, répondit le vampire en plissant les yeux.

-            Moi aussi. Et pourtant vous êtes quand même venu.

-            Quitte à choisir je préfère aller vers un jeune lycan.

-            Vous avez peur d’elle ? demanda Riley, oubliant momentanément à qui il s’adressait.

-            Non, bien sûr que non ! s’offusqua le vampire. Je pensais juste que tu serais plus divertissant, avec tes accès de rage fréquents, et tout ça.

-            Par rapport à Sam je suis en effet un jeune lycan. Mais arbitrairement, j’ai de l’expérience. Ne me cherchez pas. Depuis que je suis ici je ne rêve que d’une chose : massacrer l’un des vôtres.

Une lueur de colère passa dans les yeux du vampire. Instinctivement, Riley recula mais Alexander sourit et passa une main dans ses cheveux.

-            Je ne t’en tiens pas rigueur. C’est dans nos gènes de ne pas nous aimer. Tu es pardonné, pour cette fois.

-            Je ne demande pas à être pardonné, grogna Riley en faisant tomber sa serviette, les lèvres retroussées et les crocs sortis.

Riley n’était plus qu’a une dizaine de centimètres du vampire. Il sentait le sang battre à ses tempes et l’adrénaline lui monter à la tête. Alexander n’avait pas bougé mais ses lèvres étaient à peine retroussées et deux crocs pointus dépassaient.

La principale différence entre les crocs de vampire et les crocs de lycan était purement utilitaire. Alors que les crocs des vampires servaient essentiellement à percer la chair pour drainer les corps de leur sang, ceux des lycans étaient faits pour déchiqueter.

Les deux hommes se toisèrent un moment mais leur bras de fer visuel fut interrompu par l’apparition de Sam. Elle ne sembla pas avoir tout de suite remarqué les garçons, sont regard étant fixé sur le reste de porte qu’il y avait au sol. Elle avait à la main une serviette et une trousse de toilette. Puis ses yeux firent le tour de la pièce et se posèrent sur les deux au milieu. Son regard s’attarda sur Riley, nu comme un ver, les crocs dévoilés. Le rouge lui monta aux joues et elle s’empressa de refouler les images qui lui venaient à l’esprit.

Le lycan fit un pas en arrière et remit la serviette autour de sa taille en lançant un regard meurtrier au vampire. Sam s’avança un peu plus et se mit entre les deux prédateurs.

-            Je vous préviens, commença-t-elle. J’ai plus de cinq siècles de carnage à mon actif.

-            Tout va bien, répondit Alexander en rétractant ses canines. Nous nous expliquions juste.

Alexander contourna Sam et la porte puis avant de partir de la salle de bain dit :

-          Voyez avec Alistair pour les noms.

Puis il disparut.

-            Quels noms ? demanda la jeune femme au bout d’un moment.

-            Ils cherchent des alphas pour localiser la meute de rebelles, répondit Riley en se tournant vers le miroir suspendu au dessus de l’évier. Ils pensent que nous en avons.

-            Moi, j’en ai, dit-elle en évitant de regarder le dos musclé de Riley de peur de trahir son émoi.

-            Bah cours le lui dire, dit-il en passant ses doigts dans ses cheveux humides pour remettre un peu d’ordre.

Son regard se posa sur Sam dans la glace. A son expression, elle sut qu’il n’était pas passé à côté de ce qu’elle ressentait sur le moment.

-            Sam, vas-y, dit-il doucement en posant ses mains de part et d’autre du lavabo, la tête baissée.

-            Je suis désolée, Riley. Pour tout, vraiment.

-            Sam, répéta-t-il plus fermement en se retournant et en la regardant droit dans les yeux. Part.

-            Tu viens avec moi, répondit-elle d’un ton sans réplique.

Riley allait répliquer mais se ravisa. Il inspira à fond et s’empara de son pantalon posé sur la machine à laver.

-            Laisse-moi le temps de me mettre quelque chose sur le dos alors.

-            Prend ton temps, répondit-elle en sortant de la salle de bain.

Elle s’arrêta sur le pas, fit un pas en arrière puis revint en avant.

-            Il faudra aussi qu’on lui parle de cette histoire de porte, dit-elle finalement en montrant l’épave au milieu de la salle de bain. Je le sens moyen cette idée de me doucher devant tout le monde.

-            Moi, ça me dérange pas, répondit Riley, un sourire en coin, en faisant tomber une deuxième fois sa serviette.

Les yeux de la jeune femme durent trahir sa pensée car le lycan sourit de plus belle.

-          Avoues que tu y penses encore.

-            Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-elle, la voix tremblante.

-            Une nuit t’a suffit pour me connaître, dit-il un sourire triste sur le visage.

-            Riley c’est bon, j’ai comprit. Tu peux arrêter maintenant.

-            Désolé, dit le lycan un peu trop rapidement pour que cela soit vrai.

-            Habille-toi. J’ai des noms pour Alistair. Plus vite ce sera fait, plus vite ce sera réglé.

 

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